traduit du turc par Alexis Krikorian et Laurence Djolakian
Edition de l’Aube – Collection Regards Croisés
144 pages, 125 X 190 mm
Prix public : 14,6 €
« Sa grand-mère avait l’habitude de répéter : “Ce n’est pas des morts qu’il faut avoir peur, mais des vivants.” Ces paroles, l’avocate turque Fethiye Çetin ne les a comprises que beaucoup plus tard, quand la vieille dame lui a raconté les scènes d’épouvante qui hantaient ses cauchemars. Dans les provinces orientales de Turquie, ces “Arméniens secrets” portent un surnom – terrible – les “restes de l’épée” », a écrit Ursula Gauthier dans le portrait de l’auteur publié dans Le Nouvel Observateur en 2005.
Fethiye Çetin retrace pour les siens, pour nous, l’histoire douloureuse d’Heranus Gadarian, sa grand-mère arménienne, qui, en 1915, assista au massacre de sa famille avant d’être enlevée par un soldat turc alors qu’elle avait à peine dix ans.
Ce livre prend le lecteur au cœur, à la gorge. Il résonne tel un hymne étonnant, et magnifique, à ces familles déchirées par des massacres – ou un génocide – dont les enfants sont amenés à découvrir leurs origines au travers de révélations nécessairement douloureuses.
Un livre poignant, et courageux.
L’auteur
Fethiye Çetin, née en 1950 à Maden (Turquie), avocate, fut arrêtée par la junte militaire le 12 septembre 1980 et resta trois ans en prison (à Ankara). Membre du comité exécutif pour les droits de l’homme et porte-parole du groupe d’étude des droits des minorités auprès du barreau d’Istanbul, elle publie ici son premier récit. Il est sorti en Turquie en 2004, où il en est déjà à sa sixième édition.