Deux ans de guerre à Constantinople

En mars 1915, la Première guerre mondiale fait rage depuis déjà neuf mois quand Harry Stuermer arrive à Constantinople, habité de préjugés favorables aux Jeunes-Turcs, au pouvoir véritablement depuis avril 1909, et animé de sympathie pour le peuple turc en général, et pas uniquement parce qu’ils sont les alliés de son pays dans ce conflit.

La déportation et l’extermination des Arméniens commençant très peu de temps après, en avril 1915, il est inutile de dire qu’il va en être quotidiennement le spectateur impuissant et révolté durant tout son séjour.

Au contact de la réalité la plus noire qu’il ait jamais vue, il va très vite perdre ses illusions, jusqu’à vouloir démissionner de son poste de correspondant de la Gazette de Cologne dès l’automne 1916, après que son épouse d’origine tchèque, n’en pouvant plus, ait maudit les Allemands pour leur passivité et leur lâcheté devant l’extermination des Arméniens, et se réfugier en Suisse pour témoigner sans perdre de temps, début 1917, des crimes des dirigeants jeunes-turcs et des turpitudes des diplomates et des militaires allemands de Constantinople.

D’une conscience morale, d’une honnêteté intellectuelle exemplaires, Harry Stuermer est sans doute l’un des premiers Allemands à dépeindre les dirigeants de la clique jeune-turque, notamment Talaat, Enver, Djémal, sous leurs véritables traits : ceux de parvenus, de spéculateurs, de pillards sans foi ni loi, animés d’une haine féroce pour tout ce qui était arménien et grec et du pire mépris pour le peuple turc lui-même transformé en chair à canon.  Il est à ce point objectif et impartial qu’il en vient à souhaiter la victoire de l’Entente et l’écrasement le plus vite possible de l’Allemagne, qui seul peut mettre fin au carnage universel.

Son témoignage est la meilleure réponse à ceux qui prétendent, contre toute évidence, que les Allemands n’auraient pas pu de toute façon aller à l’encontre de la volonté d’Enver, probablement le plus pervers des dirigeants jeunes-turcs « laïcs et réformateurs », qui leur avait demandé « obligeamment » de «ne pas retenir le bras » des massacreurs des Arméniens.

 

  • Editeur : Le Cercle d’Ecrits Caucasiens
  • Auteur : Harry Stuermer
  • Date de parution : septembre 2005
  • Format : 14,5 x 20,5 cm
  • Nombre de pages : 240

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24,00 

En mars 1915, la Première guerre mondiale fait rage depuis déjà neuf mois quand Harry Stuermer arrive à Constantinople, habité de préjugés favorables aux Jeunes-Turcs, au pouvoir véritablement depuis avril 1909, et animé de sympathie pour le peuple turc en général, et pas uniquement parce qu’ils sont les alliés de son pays dans ce conflit.

La déportation et l’extermination des Arméniens commençant très peu de temps après, en avril 1915, il est inutile de dire qu’il va en être quotidiennement le spectateur impuissant et révolté durant tout son séjour.

Au contact de la réalité la plus noire qu’il ait jamais vue, il va très vite perdre ses illusions, jusqu’à vouloir démissionner de son poste de correspondant de la Gazette de Cologne dès l’automne 1916, après que son épouse d’origine tchèque, n’en pouvant plus, ait maudit les Allemands pour leur passivité et leur lâcheté devant l’extermination des Arméniens, et se réfugier en Suisse pour témoigner sans perdre de temps, début 1917, des crimes des dirigeants jeunes-turcs et des turpitudes des diplomates et des militaires allemands de Constantinople.

D’une conscience morale, d’une honnêteté intellectuelle exemplaires, Harry Stuermer est sans doute l’un des premiers Allemands à dépeindre les dirigeants de la clique jeune-turque, notamment Talaat, Enver, Djémal, sous leurs véritables traits : ceux de parvenus, de spéculateurs, de pillards sans foi ni loi, animés d’une haine féroce pour tout ce qui était arménien et grec et du pire mépris pour le peuple turc lui-même transformé en chair à canon.  Il est à ce point objectif et impartial qu’il en vient à souhaiter la victoire de l’Entente et l’écrasement le plus vite possible de l’Allemagne, qui seul peut mettre fin au carnage universel.

Son témoignage est la meilleure réponse à ceux qui prétendent, contre toute évidence, que les Allemands n’auraient pas pu de toute façon aller à l’encontre de la volonté d’Enver, probablement le plus pervers des dirigeants jeunes-turcs « laïcs et réformateurs », qui leur avait demandé « obligeamment » de «ne pas retenir le bras » des massacreurs des Arméniens.

 

  • Editeur : Le Cercle d’Ecrits Caucasiens
  • Auteur : Harry Stuermer
  • Date de parution : septembre 2005
  • Format : 14,5 x 20,5 cm
  • Nombre de pages : 240