Golgotha arménien Tome 1

Plus de quatre-vingt-cinq ans après le génocide des Arméniens perpétré en 1915-1917 dans l’Empire ottoman par le gouvernement criminel jeune-turc, très peu de témoignages directs de survivants ont été publiés à l’intention du public occidental.  La raison principale en est que l’élite intellectuelle d’une nation multiséculaire ayant été méthodiquement exterminée, forfait inouï dans l’histoire de l’humanité aussi bien avant qu’après 1915, les rescapés réduits à l’état d’épaves furent incapables, pour des raisons psychologiques notamment, de raconter par l’écrit leur chemin de croix individuel et moins encore celui d’un peuple tout entier.

Les Mémoires de Grigoris BALAKIAN, qui comblent ce vide, sont précieux à plus d’un titre.  D’abord, l’auteur en a entrepris la rédaction dès 1919-1920, soit cinq ans à peine après le déclenchement du génocide en avril 1915 ; en dépit des horreurs traversées, dont le cauchemar avait annihilé la volonté des survivants de se les remémorer une nouvelle fois, il démontre une formidable détermination à les mettre noir sur blanc avant que le temps ait fait son oeuvre.  Du début jusqu’à la fin, son témoignage reflète d’ailleurs sa volonté d’en réchapper coûte que coûte afin de faire connaître le martyre de sa nation.  Ensuite, c’est un homme d’église intransigeant et lucide qui, par son rang dans la hiérarchie cléricale arménienne de l’époque et par sa connaissance des acteurs politiques, est au fait des manoeuvres en coulisse.  Enfin, le langage dur, souvent virulent, qu’il emploie tant à l’égard des assassins que des victimes confère un crédit incontestable à son témoignage.

Des révélations, notamment sur le rôle d’inspirateur, voire d’instigateur, que l’Allemagne kaiserienne joua dans l’anéantissement physique et culturel de la nation arménienne sur son sol ancestral et sur des avantages matériels immédiats qu’elle en retira, donnent de cette Allemagne l’image du responsable moral du génocide et constituent de sérieuses pistes pour des historiens cherchant à savoir à qui profite le crime.

Ajoutés à ces révélations, d’autres témoignages et aveux recueillis par l’auteur devraient inciter l’éventuel lecteur turc à s’interroger sur les motivations profondes des sphères dirigeantes ottomanes tant connues qu’occultes de cette époque, dont la préoccupation première n’était à l’évidence pas le bien-être futur du peuple turc, ni l’infamie qui ne manquerait pas de marquer celui-ci pour très longtemps.

 

  • Editeur : Le Cercle d’Ecrits Caucasiens
  • Auteur : Monseigneur Grigoris Balakian
  • Traduction : Hratch Bédrossian (langue d’origine : arménien)
  • Date de parution : décembre 2010
  • Format : 16,5 x 22,5 cm
  • Nombre de pages : 405

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29,50 

Plus de quatre-vingt-cinq ans après le génocide des Arméniens perpétré en 1915-1917 dans l’Empire ottoman par le gouvernement criminel jeune-turc, très peu de témoignages directs de survivants ont été publiés à l’intention du public occidental.  La raison principale en est que l’élite intellectuelle d’une nation multiséculaire ayant été méthodiquement exterminée, forfait inouï dans l’histoire de l’humanité aussi bien avant qu’après 1915, les rescapés réduits à l’état d’épaves furent incapables, pour des raisons psychologiques notamment, de raconter par l’écrit leur chemin de croix individuel et moins encore celui d’un peuple tout entier.

Les Mémoires de Grigoris BALAKIAN, qui comblent ce vide, sont précieux à plus d’un titre.  D’abord, l’auteur en a entrepris la rédaction dès 1919-1920, soit cinq ans à peine après le déclenchement du génocide en avril 1915 ; en dépit des horreurs traversées, dont le cauchemar avait annihilé la volonté des survivants de se les remémorer une nouvelle fois, il démontre une formidable détermination à les mettre noir sur blanc avant que le temps ait fait son oeuvre.  Du début jusqu’à la fin, son témoignage reflète d’ailleurs sa volonté d’en réchapper coûte que coûte afin de faire connaître le martyre de sa nation.  Ensuite, c’est un homme d’église intransigeant et lucide qui, par son rang dans la hiérarchie cléricale arménienne de l’époque et par sa connaissance des acteurs politiques, est au fait des manoeuvres en coulisse.  Enfin, le langage dur, souvent virulent, qu’il emploie tant à l’égard des assassins que des victimes confère un crédit incontestable à son témoignage.

Des révélations, notamment sur le rôle d’inspirateur, voire d’instigateur, que l’Allemagne kaiserienne joua dans l’anéantissement physique et culturel de la nation arménienne sur son sol ancestral et sur des avantages matériels immédiats qu’elle en retira, donnent de cette Allemagne l’image du responsable moral du génocide et constituent de sérieuses pistes pour des historiens cherchant à savoir à qui profite le crime.

Ajoutés à ces révélations, d’autres témoignages et aveux recueillis par l’auteur devraient inciter l’éventuel lecteur turc à s’interroger sur les motivations profondes des sphères dirigeantes ottomanes tant connues qu’occultes de cette époque, dont la préoccupation première n’était à l’évidence pas le bien-être futur du peuple turc, ni l’infamie qui ne manquerait pas de marquer celui-ci pour très longtemps.

 

  • Editeur : Le Cercle d’Ecrits Caucasiens
  • Auteur : Monseigneur Grigoris Balakian
  • Traduction : Hratch Bédrossian (langue d’origine : arménien)
  • Date de parution : décembre 2010
  • Format : 16,5 x 22,5 cm
  • Nombre de pages : 405