L’Arménie, les Massacres et la Question d’Orient

Lorsque paraît cet ouvrage réunissant études, conférences et documents, en janvier 1916, le génocide du peuple arménien sur ses terres ancestrales perpétré par les Jeunes-Turcs saloniciens « laïcs et réformateurs », arrivés au pouvoir en juillet 1908, bat son plein depuis un an.

Parmi les témoignages portés par un certain nombre de journalistes, de diplomates, de religieux, d’acteurs et d’observateurs de la Première guerre mondiale, la voix d’Emile DOUMERGUE sonne comme celle de la conscience de la France horrifiée par le martyre de petits pays tels que la Belgique, la Serbie-Monténégro et l’Arménie, toutes trois victimes de l’alliance haineuse et barbare du pangermanisme exapansionniste bismarckien et du panturquisme à la mode jeune-turque.

C’est la voix chargée de désespoir d’une grande figure du protestantisme français qui, par allusion à Caïn qui cherche à se disculper du meurtre de son frère par ces mots : «Suis-je le gardien de mon frère, moi?», demande pardon aux victimes de ce meurtre collectif sans pareil dans l’Histoire de l’humanité : «Des horribles massacres du passé, et, par conséquent, des horribles massacres du présent, toutes les nations de l’Europe sont responsables, toutes.  Les responsabilités sont loin d’être égales, mais la part la plus petite est encore beaucoup trop grande!  Frères arméniens, pardon! (…)  Oui, tous les peuples sont gardiens de tous les peuples, leurs frères.  Nous ne vous avons pas gardés, nous avons péché contre l’humanité et contre nous.»

Mais c’est aussi la voix vibrante de colère et d’ironie mordante d’un homme de foi qui accuse certains représentants dévoyés du protestantisme allemand, férus de «cette Kultur, dont le coeur est avant tout un estomac», et les «avocats des Jeunes-Turcs», ces falsificateurs qui, en prévision des comptes à rendre, mettaient déjà en place toute une batterie de mensonges destinés à couvrir le forfait de leurs alliés, complices et clients.

 

  • Editeur : Le Cercle d’Ecrits Caucasiens
  • Auteur : Emile Doumergue
  • Date de parution : mars 2007
  • Format : 14,5 x 20,5 cm
  • Nombre de pages : 306

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26,00 

Lorsque paraît cet ouvrage réunissant études, conférences et documents, en janvier 1916, le génocide du peuple arménien sur ses terres ancestrales perpétré par les Jeunes-Turcs saloniciens « laïcs et réformateurs », arrivés au pouvoir en juillet 1908, bat son plein depuis un an.

Parmi les témoignages portés par un certain nombre de journalistes, de diplomates, de religieux, d’acteurs et d’observateurs de la Première guerre mondiale, la voix d’Emile DOUMERGUE sonne comme celle de la conscience de la France horrifiée par le martyre de petits pays tels que la Belgique, la Serbie-Monténégro et l’Arménie, toutes trois victimes de l’alliance haineuse et barbare du pangermanisme exapansionniste bismarckien et du panturquisme à la mode jeune-turque.

C’est la voix chargée de désespoir d’une grande figure du protestantisme français qui, par allusion à Caïn qui cherche à se disculper du meurtre de son frère par ces mots : «Suis-je le gardien de mon frère, moi?», demande pardon aux victimes de ce meurtre collectif sans pareil dans l’Histoire de l’humanité : «Des horribles massacres du passé, et, par conséquent, des horribles massacres du présent, toutes les nations de l’Europe sont responsables, toutes.  Les responsabilités sont loin d’être égales, mais la part la plus petite est encore beaucoup trop grande!  Frères arméniens, pardon! (…)  Oui, tous les peuples sont gardiens de tous les peuples, leurs frères.  Nous ne vous avons pas gardés, nous avons péché contre l’humanité et contre nous.»

Mais c’est aussi la voix vibrante de colère et d’ironie mordante d’un homme de foi qui accuse certains représentants dévoyés du protestantisme allemand, férus de «cette Kultur, dont le coeur est avant tout un estomac», et les «avocats des Jeunes-Turcs», ces falsificateurs qui, en prévision des comptes à rendre, mettaient déjà en place toute une batterie de mensonges destinés à couvrir le forfait de leurs alliés, complices et clients.

 

  • Editeur : Le Cercle d’Ecrits Caucasiens
  • Auteur : Emile Doumergue
  • Date de parution : mars 2007
  • Format : 14,5 x 20,5 cm
  • Nombre de pages : 306