Les Arméniens d’Azerbaïdjian

Couvrant presque un siècle d’histoire des Arméniens d’Azerbaïdjan, cette étude se concentre plus particulièrement sur les événements survenus au cours de la Première Guerre mondiale, qui n’avaient jusqu’à présent fait l’objet d’aucun travail universitaire.
La première partie expose brièvement les liens anciens entre l’Arménie et la Perse, de même que la présence millénaire des premiers en Azerbaïdjan. Elle permet non seulement d’observer le long processus de disparition de cette communauté, mais aussi de dresser la typologie d’un groupe historique déterminée par un statut de minoritaire en terre d’Islam.
La seconde partie est consacrée à la période de la Première Guerre mondiale. L’étude des cycles «positifs » et « négatifs » de la politique du pouvoir montrent bien que la situation des minoritaires reste précaire et évidemment à la merci des bouleversements politiques régionaux, comme l’arrivée des Russes au sud Caucase ou les occupations ottomanes successives. Elle met en évidence les conséquences directes sur les Arméniens d’Azerbaïdjan des choix politiques faits par leurs congénères d’Arménie russe ou de l’Empire ottoman.
L’étude montre notamment que malgré la neutralité déclarée de la Perse, le sort de l’Azerbaïdjan et de ses populations est entièrement lié à l’évolution des opérations militaires qui opposent Russes et Ottomans. Les parties consacrées aux drames humanitaires engendrés par les deux invasions turques de la région, au cours de l’hiver 1914-1915 et de l’été 1918, sont sans doute les parties les plus novatrices de ce travail, s’appuyant notamment sur les archives des organisations humanitaires du Caucase qui ont travaillé à soulager les dizaines de milliers de réfugiés arméniens accourus au Caucase ou, en 1918, en Irak. L’auteur dresse un bilan humain exhaustif de ces événements et souligne combien des relations amicales, séculaires, entre les différents éléments établis en Azerbaïdjan se sont soudainement, sous la pression des événements et du fait d’un intense travail de propagande des puissances régionales, dégradées et ont abouti à des affrontements sanglants. Il y apparaît clairement que le génocide des Arméniens et des Assyro-chaldéens organisé par les Jeunes-Turcs dans l’Empire ottoman a eu son prolongement direct en Azerbaïdjan.
Rendu sans doute moins prudent par la situation inespérée créée par la retraite russe du front du Caucase, suite à la Révolution d’Octobre, le général Ali Ihsan pacha n’hésita pas, en occupant Tabriz, en 1918, à déclarer aux Arméniens, comme une promesse, qu’il avait déjà fait exterminer 500 000 Arméniens dans les régions allant de Van à Mossoul.

 

  • Auteure : Magdalena Golnazarian-Nichanian
  • Préface : Yann Roichard
  • Editeur : Centre d’Histoire arménienne contemporaine
  • Date de parution : septembre 2009
  • Format : 17 x 24 cm
  • Nombre de pages : 351

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Couvrant presque un siècle d’histoire des Arméniens d’Azerbaïdjan, cette étude se concentre plus particulièrement sur les événements survenus au cours de la Première Guerre mondiale, qui n’avaient jusqu’à présent fait l’objet d’aucun travail universitaire.
La première partie expose brièvement les liens anciens entre l’Arménie et la Perse, de même que la présence millénaire des premiers en Azerbaïdjan. Elle permet non seulement d’observer le long processus de disparition de cette communauté, mais aussi de dresser la typologie d’un groupe historique déterminée par un statut de minoritaire en terre d’Islam.
La seconde partie est consacrée à la période de la Première Guerre mondiale. L’étude des cycles «positifs » et « négatifs » de la politique du pouvoir montrent bien que la situation des minoritaires reste précaire et évidemment à la merci des bouleversements politiques régionaux, comme l’arrivée des Russes au sud Caucase ou les occupations ottomanes successives. Elle met en évidence les conséquences directes sur les Arméniens d’Azerbaïdjan des choix politiques faits par leurs congénères d’Arménie russe ou de l’Empire ottoman.
L’étude montre notamment que malgré la neutralité déclarée de la Perse, le sort de l’Azerbaïdjan et de ses populations est entièrement lié à l’évolution des opérations militaires qui opposent Russes et Ottomans. Les parties consacrées aux drames humanitaires engendrés par les deux invasions turques de la région, au cours de l’hiver 1914-1915 et de l’été 1918, sont sans doute les parties les plus novatrices de ce travail, s’appuyant notamment sur les archives des organisations humanitaires du Caucase qui ont travaillé à soulager les dizaines de milliers de réfugiés arméniens accourus au Caucase ou, en 1918, en Irak. L’auteur dresse un bilan humain exhaustif de ces événements et souligne combien des relations amicales, séculaires, entre les différents éléments établis en Azerbaïdjan se sont soudainement, sous la pression des événements et du fait d’un intense travail de propagande des puissances régionales, dégradées et ont abouti à des affrontements sanglants. Il y apparaît clairement que le génocide des Arméniens et des Assyro-chaldéens organisé par les Jeunes-Turcs dans l’Empire ottoman a eu son prolongement direct en Azerbaïdjan.
Rendu sans doute moins prudent par la situation inespérée créée par la retraite russe du front du Caucase, suite à la Révolution d’Octobre, le général Ali Ihsan pacha n’hésita pas, en occupant Tabriz, en 1918, à déclarer aux Arméniens, comme une promesse, qu’il avait déjà fait exterminer 500 000 Arméniens dans les régions allant de Van à Mossoul.

 

  • Auteure : Magdalena Golnazarian-Nichanian
  • Préface : Yann Roichard
  • Editeur : Centre d’Histoire arménienne contemporaine
  • Date de parution : septembre 2009
  • Format : 17 x 24 cm
  • Nombre de pages : 351